Un pèlerinage! Pourquoi?
Vraiment, cela peut paraître bizarre, mais j'ai entendu dire que le plus long des pèlerinages est celui qui vous emmène… « depuis le cerveau… jusqu'au cœur ! »
Un paradoxe ? Peut-être pas tant que ça: je me suis trouvé longtemps à passer la plupart de mes journées travaillant dur à aligner avec logique une pensée après l'autre en poursuivant des objectifs illusoires. Le cerveau en surchauffe : « Comment arriver là ? Que faire pour avoir ceci ? Comment pourrais-je faire mieux que lui, ou qu'elle ? Comment gagner plus ? Comment paraître au mieux, être plus puissant ? » Et tandis que mes cellules grises s'enflaient vers des idéals si mondains, j'en oubliais d'écouter battre mon cœur. La vie défilait, et si je regardais en arrière, je voyais bien peu de joie dans la manière dont je passais la plupart de mon temps.
Pourtant, ne sentons-nous pas qu'argent ou position sociale ne sont pas ce qui mène au vrai bonheur ? Nous avons tous rencontré certaines personnes qui respirent constamment la joie et qui ne sont ni riches ni haut placées. Ce que nous découvrons chez elles, c'est un cœur débordant de chaleur envers tous: ce sont des gens avec qui on se sent immédiatement bien. Ce n'est pas ce qu'ils ont qui compte, c'est ce qu'ils sont. Ils semblent avoir trouvé le moyen de trouver le sourire de façon quasi-permanente – et ils semblent toujours capables de rendre plus léger notre fardeau quotidien.
Comment le trouver ce chemin, depuis le cerveau jusqu'au cœur ? Comment emplir notre cœur à trouver notre joie avec les autres, plutôt que de préoccuper notre cervelle dans la manipulation des autres ? Nul besoin, en fait, de devoir fermer un jour la porte de votre maison et de vous mettre en route, à pied, vers un lointain tombeau, comme bientôt je le ferai…
Mon pèlerinage pour Compostelle a commencé voici près de 20 ans, lors d'un week-end chrétien appelé Cursillo. Vous trouverez plus d'information sur Cursillo ci-après. Sachez seulement qu'à cette occasion, j'ai développé une nouvelle vision de ce qui compte dans la vie. J'y ai rencontré des gens merveilleux, de la nature toute joyeuse à laquelle j'ai fait allusion plus haut, et ils ont commencé à m'aider à vraiment prendre en mains ma propre vie. Ils m'ont indiqué ce chemin du cerveau au cœur, et ils utilisaient des mots espagnols tels que « Ultreya » - « Plus loin, au-delà » - expliquant que c'était ce que se disent les pèlerins… sur le chemin de Compostelle… pour s'encourager les uns les autres sur les pentes raides des dernières collines.
Ainsi, pourquoi donc partirais-je, en chair et en os, pour Compostelle ? Il me semble que j'ai une dette à payer. J'ai reçu tant de choses depuis ce week-end : j'ai envie d'envelopper tout cela – tout ce qui me fut donné avec largesse – et de le présenter dans un lieu sanctifié. En cheminant, je continuerai à essayer de progresser en ce pèlerinage virtuel bien plus ardu – depuis mon cerveau jusqu'à mon cœur ! Et vous, vous pouvez m'aider à rendre ma marche plus aisée, en me donnant des raisons de marcher : un kilomètre pour ceci, un kilomètre pour cela ! Forçant mes pensées à se concentrer sur des situations qui demandent la peine de prier ou de remercier, mon cerveau sera moins enflé et mon cœur, je l'espère, continuera à s'épanouir, et j'oublierai mes jambes fatiguées…
Je vous en prie, n'hésitez pas à m'envoyer vos requêtes. De courts messages, sans trop de détails, suffiront : « Peux-tu marcher pour ma mère qui est souffrante – Signé : Jeannot ». Ou bien : « Peux-tu marcher en te réjouissant d'une relation brisée qui s'est recousue – Signé : Lucie ». Vous pourrez envoyer votre e-mail à travers ce site : cliquez sur « Courriel » dans la barre menu ci-dessus. Je m'arrêterai périodiquement dans des cafés Internet pour consulter mes messages.
Cursillo
Le Cursillo a motivé en grande partie mon départ pour Compostelle. Le nom complet est « Cursillo de Cristiendad » en Espagnol. Cela veut dire petit cours de christianisme. En quelques jours, des adultes disent à d'autres adultes ce qu'est le christianisme à travers leur propre expérience : donc un certain nombres de témoignages dans les domaines essentiels qui permettent à ces hommes et ces femmes de raconter comment ils ont rencontré Dieu. Le Cursillo avait démarré en Espagne pour aider des adultes à accompagner des jeunes sur le chemin de Compostelle. Ils savaient bien que ces jeunes auraient des questions sur la religion, mais ne voulaient pas les réponses abstraites d'un catéchisme. Alors pourquoi pas dire Dieu à travers une vrai expérience humaine ? Voilà bien toute la richesse et la force du Cursillo : l'authenticité du vécu de certaines personnes, ce qu'ils, elles ont découvert en priant, lisant ou partageant avec d'autres...
A Genève, le Cursillo est oecuménique, et cela l'enrichi encore plus : les traditions différentes du catholicisme et des communautés issues de la réforme peuvent échanger tout ce qui fait leur distinction. Les Catholiques, par exemple, peuvent faire découvrir aux protestants la richesse des sacrements ; les protestants peuvent faire découvrir aux catholiques la richesse de la lecture biblique, etc.
Si vous avez la moindre inclination à vouloir mieux comprendre qui est le Dieu des Chrétiens, je vous conseille un week-end Cursillo vous ne le regretterez pas : c'est riche, joyeux et cela vous ouvre à de nouvelles perspectives, sans engagement nécessaire à la fin.